L’armée israélienne affirme avoir « déjoué » l’attaque aérienne sans précédent menée par Téhéran durant la nuit, avec « 99 % des tirs » interceptés, « en collaboration avec [ses] alliés stratégiques », notamment les Etats-Unis et la France.
« Le point sur la situation »
L’Iran a mené une attaque aérienne sans précédent contre Israël dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril. Téhéran a déclaré que l’opération, baptisée « Promesse honnête », répondait à la frappe qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril, qu’elle attribue à l’Etat hébreu.
L’armée israélienne a affirmé avoir « déjoué » l’attaque, en interceptant « 99 % des tirs » grâce à son système de défense et l’aide de ses alliés.
Selon son porte-parole, trois cents projectiles ont été lancés contre l’Etat hébreu (cent soixante-dix drones, trente missiles de croisière et cent dix missiles balistiques), dont « quelques-uns seulement sont tombés sur le territoire israélien », notamment dans la base aérienne de Nevatim, dans le Néguev. L’armée israélienne a pour l’instant signalé une seule blessée grave, une fillette de 7 ans, touchée à la tête par un éclat d’obus lancé pour intercepter un projectile iranien.
L’Iran a estimé, dimanche matin, que l’attaque menée dans la nuit contre Israël avait « atteint tous ses objectifs », par la voix de son chef des forces armées. « Nous n’avons aucune intention de poursuivre cette opération, mais si le régime sioniste entreprend une action contre la République islamique d’Iran (…) notre prochaine opération sera bien plus importante que celle-ci », a prévenu le général Mohammad Bagheri.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a déclaré que les forces américaines avaient contribué à abattre « presque tous » les drones et missiles tirés par l’Iran sur Israël. Mais Téhéran a « envoyé un message aux Etats-Unis avertissant que leurs bases ne seraient pas sûres s’ils coopéraient avec Israël pour les prochaines actions éventuelles ».
La France figure parmi les alliés d’Israël qui l’ont aidé à se défendre de l’attaque iranienne, a déclaré l’armée israélienne. « La France a apporté une importante contribution », a dit son porte-parole Daniel Hagari, lors d’un entretien avec la presse étrangère. Selon les informations du Monde, plusieurs vecteurs iraniens ont été interceptés au-dessus des emprises françaises situées en Irak et en Jordanie.
A l’instar des autres alliés occidentaux d’Israël, inquiets d’une escalade régionale, Emmanuel Macron a « condamn[é] avec la plus grande fermeté l’attaque » iranienne et « appel[é] à la retenue ».
Rappelant « l’attachement de la France à la sécurité d’Israël », le président français assure que Paris « travaille à la désescalade ».
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies doit avoir lieu dimanche, à la demande d’Israël. Les dirigeants du G7 doivent aussi se réunir en urgence par vidéoconférence dans l’après-midi pour évoquer la situation.